Le blog des éditions Libertalia

Une interview de Matthias Bouchenot pour La Horde

mardi 15 juillet 2014 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Une interview de Matthias Bouchenot (Tenir la rue) publiée sur le portail antifasciste La Horde.

Pourquoi s’être intéressé au service d’ordre de la SFIO des années 1920-1930 et pas à
celui de la CGT ou du PCF ?

Les services d’ordre de la CGT et du PCF font déjà l’objet de plusieurs études scientifiques, avec notamment les travaux d’Isabelle Sommier sur la CGT ainsi que ceux de Sylvain Boulouque et de Georges Vidal sur le PCF. Par ailleurs, si je me suis intéressé spécifiquement à l’autodéfense socialiste lors de cette période d’entre-deux-guerres, c’est aussi parce qu’elle relève d’une expérience originale et aboutie. C’est particulièrement le cas pour les « Toujours prêts pour servir » (TPPS) et les Jeunes Gardes socialistes (JGS), les deux structures principales de l’autodéfense socialiste en région parisienne. Confrontée successivement au PC et aux ligues nationalistes, elle évolue entre noyau de milice révolutionnaire et services d’ordre légaux. Dans ces années marquées par une forte conflictualité politique et sociale, il n’est pas inintéressant de se pencher sur ces structures qui concernent des centaines – voire des milliers de militants – et qui ont fait l’objet d’importants débats au sein de la SFIO.

Sur quelles sources as-tu travaillé ?

Je me suis aussi bien appuyé sur les textes de congrès et les articles de presse que sur les archives personnelles des dirigeants socialistes ou sur celles de la préfecture de police de Paris. Je n’ai pas négligé les Mémoires de militants socialistes de cette période et j’ai eu la chance de m’entretenir avec Eugène Boucherie, l’un des derniers acteurs de cette expérience. Il était militant aux Jeunes Gardes socialistes de Paris en 1935. Sur la question des sources, j’ai été confronté à trois types de difficultés. La première est que la SFIO n’a pas la culture bureaucratique de la trace écrite et n’a pas forcément eu le réflexe de ficher toute l’activité de ses groupes d’autodéfense, à l’inverse du PCF par exemple. Ces archives socialistes sont de toutes façon réduites à peu de choses, ayant été partiellement détruites en 1940 puis saisies par les Allemands, avant de passer plusieurs décennies à Moscou… pour finir par revenir en France. Bref, il restait encore à les classer pour partie, au moment où je les étudiais. La seconde difficulté est liée au passage de la SFIO au pouvoir et au relâchement de la surveillance policière sur les activités socialistes. La dernière est évidemment la nature souvent illégale de l’activité de l’autodéfense qui n’incite pas à s’embarrasser de preuves. Je pense cependant avoir réuni les éléments nécessaires pour tracer les contours d’une histoire de l’autodéfense socialiste dans les années 1930.



On a du mal à se l’imaginer aujourd’hui, mais la violence politique était 
bien plus importante à cette époque qu’à l’heure actuelle. Peux-tu
 nous parler un peu des mœurs politiques de l’époque et des tentatives 
régulières, de part et d’autre, d’essayer de porter la contradiction dans 
les meetings adverses, voire de les empêcher ?

Nous avons souvent en tête le titre de l’ouvrage de Daniel Guérin Front populaire révolution manquée, et les historiens eux-mêmes, comme Serge Berstein s’appuie sur une comparaison avec la Commune de Paris pour évoquer un affrontement « simulé » dans les années 1930. Les combats politiques de cette époque ont cependant fait une soixantaine de morts et des centaines de blessés. À gauche comme à l’extrême droite, la violence n’a alors rien de stigmatisant, bien au contraire. Les meetings, les affichages, les distributions de tracts et de journaux sont alors les principaux vecteurs politiques. En s’attaquant aux vendeurs de la presse adverse ou à ses meetings, on handicape sérieusement son développement. Dans la période dite « classe contre classe » (1928-1932), le PC n’hésitait pas à attaquer les meetings socialistes pour priver la SFIO d’audience dans les quartiers populaires de Paris.

Marceau Pivert est un personnage incontournable de ton ouvrage. Peux-tu
 rappeler son parcours politique ainsi que ses positions ?

Marceau Pivert est en effet l’un des fondateurs des TPPS et leur dirigeant durant toute cette période. En 1914, c’est un jeune républicain belliciste, mais il ressort de la guerre malade et profondément pacifiste. Il évolue alors du Parti radical à la SFIO, où il rejoint la tendance de gauche dite « Bataille socialiste ». En, 1935, cet instituteur de Montrouge fonde sa propre tendance : la « Gauche révolutionnaire ». Il porte le projet d’un « Front populaire de combat » et montre souvent une plus grande proximité avec les organisations gauchistes (anarchistes, trotskistes, et marxistes révolutionnaires). Exclu de la SFIO en 1938, il fonde le PSOP, avec Daniel Guérin notamment. Au Mexique, en 1939, il propose son aide à De Gaulle.

Est-ce que les TTPS ont incarné, en plus de leur mission de service d’ordre un courant
politique au sein de la SFIO ?

Les TPPS sont en grande partie constitués de jeunes militants organisés à la faveur du Front populaire. Ils ne s’inscrivent pas nécessairement dans la tradition guesdiste d’éducateurs socialistes qui caractérisait la SFIO jusqu’alors. Ils sont épris d’action et montrent une sensibilité pour les thèses révolutionnaires. Leur direction est de toute façon toujours entre les mains de la Gauche révolutionnaire et parfois d’entristes trotskistes.

Comment expliques-tu ce rapport méfiance / attirance entre les
organisations politiques et leur service d’ordre ?

Je pense que dans les années 1930 (contrairement à ce qu’ont pu connaître certaines organisations d’extrême gauche dans la deuxième moitié du XXe siècle), la question du rapport du parti à son service d’ordre ne se pose pas en termes de méfiance/attirance. Les débats concernent plutôt la question de la prise/exercice du pouvoir et donc de la place de l’autodéfense dans cela. Ce que les majoritaires réformistes combattent, c’est d’avantage l’insurrectionalisme que les groupes de combats.

Sais-tu ce que sont devenues les personnes engagées dans les
TTPS ou les JGS lors de la Seconde Guerre mondiale ?

J’ai des informations pour quelques membres clairement identifiés comme André Weil-Curiel, responsable de l’état-major des TPPS, qui rejoint Londres en décembre 1940, mais il faudrait une étude plus approfondie et plus globale ; la question est parfaitement légitime. Je ne suis cependant pas certain que nous disposions des matériaux nécessaires.

Paris en armes (revue L’Histoire)

mardi 15 juillet 2014 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Chronique de Paris, Bivouac des révolutions (Robert Tombs), publiée dans la revue L’Histoire, juin 2014.

Paris en armes

Robert Tombs livre une approche au ras du sol de la Commune, conduisant le lecteur au plus près des individus, au cœur de chaque pâté de maisons.

Marx y voyait un « sphinx qui met l’entendement à rude épreuve ». Engels en a fait la première dictature du prolétariat. Les usages de la mémoire de la Commune sont plus nombreux encore, de la gauche communiste ou socialiste à (plus rarement) la droite nationaliste. Monstre historique et quasi mythologique, la Commune a déjà donné lieu à de nombreuses synthèses de grande qualité, parmi lesquelles celle de Jacques Rougerie (Paris libre, 1871, Seuil, 1971, rééd. « Points », 2004), synthèses qui ont ramené la dernière expérience révolutionnaire française à son histoire et à son irritante étrangeté. Dans cette lignée, l’ouvrage de Robert Tombs, professeur au Saint John’s College de l’université de Cambridge, lui aussi, fera date.

Ce livre, publié en 1999 et dont les éditions Libertalia proposent à présent une traduction actualisée à partir des travaux historiens publiés plus récents, nous offre en effet une vision renouvelée de l’épisode. Kaléidoscopique, pourrait-on dire, abordant la vie politique bien sûr, mais également économique et culturelle, depuis le rôle des femmes qui prennent la parole et entendent réorganiser le travail jusqu’à l’organisation de la vie quotidienne, en passant par la définition du « Peuple », les suspicions policières ou la dimension festive de la Commune, moment carnavalesque où le monde se trouve bouleversé et où les statuts sociaux s’inversent.

L’approche anthropologique et compréhensive de Robert Tombs conduit le lecteur au plus près des individus, des solidarités de voisinages, au cœur des pâtés de maisons. Grâce à une écriture précise et concrète, porteuse d’un art de la distance interprétative (et très bien rendue par la traduction), il restitue avec brio l’atmosphère particulière, parfois intense, parfois triviale, d’un Paris tout juste bouleversé par l’haussmannisation, que ses habitants ont alors défendu.

Mais comment, plus largement, comprendre « l’événement » de la Commune ? C’est là une des grandes originalités de l’étude de Robert Tombs. En même temps que l’auteur resitue celle-ci dans la trame des épisodes révolutionnaires du XIXe siècle, il insiste sur sa contingence, sur la grande part d’improvisation qui l’accompagna. La guerre et le siège de Paris s’avèrent bien essentiels, pour une expérience qui semble en outre n’avoir jamais pu se stabiliser, et être restée comme en suspens.

La population, en armes, revit de manière décalée la figure du citoyen combattant. D’excellentes pages sont consacrées à la garde nationale, armée populaire mais aussi espace de vie politique et urbain, marquée par ses spécificités très locales (plus mesurée dans le 2e arrondissement, plus engagée dans les quartiers ouvriers…).

Dans cette veine, Robert Tombs révise le bilan de la Semaine sanglante. On admettait jusqu’alors que la féroce répression versaillaise avait fait environ 30 000 victimes. À l’issue d’un patient décompte, l’auteur ramène prudemment ce chiffre à 7 000 environ. Cela n’enlève rien à l’horreur de l’épisode, au contraire : comme le démontre Robert Tombs, loin d’être un moment de violence incontrôlée, la Semaine sanglante, ici réinsérée dans la longue durée des violences révolutionnaires et répressives, a été un massacre d’État, méticuleusement planifié. L’interprétation et les pistes sont ainsi rouvertes, comme le rappelle la conclusion. Paris, Bivouac des révolutions est donc un important livre sur la Commune, mais aussi un important livre sur l’histoire de France au xixe siècle, et plus largement une leçon de méthode sur le traitement de l’événement et de l’incertitude des situations révolutionnaires en histoire.

Quentin Deluermoz

Tenir la rue dans Le Combat syndicaliste

mardi 15 juillet 2014 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Chronique de Tenir la rue (Matthias Bouchenot) publiée dans Le Combat syndicaliste (juin 2014).

Face aux ligues fascistes, dans les années 1930, les forces de gauche n’avaient pas trop d’alternative : pour la suprématie sur le pavé, il fallait faire le coup de poing.

Ce bouquin plonge dans ces groupes d’autodéfense, chargés de protéger les manifs, les sièges des partis et des journaux, et parfois juste les affiches fraîchement collées et la vente à la criée du journal de propagande. Dans ces rangs, des jeunes ouvriers, des étudiants, des sportifs, souvent juifs d’Europe de l’Est et d’Afrique du Nord pour qui la montée européenne du fascisme avait un sens aigu. Si ces bagarres ont fait des morts, c’est aussi que « faire le coup de poing » s’entendait au sens large, jusqu’aux armes de poing renommés « camarade Browning », et le plus souvent le poing se fermait sur des matraques, parfois de simples mais redoutables gaines électriques. Et aussi que le maintien d’ordre du Front populaire réformiste a tiré contre ces révolutionnaires trop bouillants à son goût.

L’objectif affiché n’est pas alors la lutte armée, bien que certains y pensent sérieusement, mais la maîtrise de l’espace public. Et en ce sens l’enjeu est parfois très symbolique, tourné vers le spectacle, la mise en scène. Aligner ses gros bras sert de démonstration prouvant la présence de jeunes militants aux visages glabres dans un mouvement où les caciques portent la vieille moustache, et une démonstration de force destiné autant à ceux d’en face qu’à son propre camp, par la capacité à donner des signes publics d’organisation et de discipline. D’ailleurs, les trois flèches parallèles du logo qui se porte en brassard figurent l’activité, la discipline et l’unité.

L’esprit qui imprègne ce genre de groupe dédié au baston, c’est forcément un certain virilisme qu’évoque l’auteur. Même si quelques femmes ont été dans les rangs de ces groupes de défense, apparemment avec des rôles de guetteuses. La question de la force mâle est à replacer dans son époque, la révolution espagnole n’en est pas exempte, comme le montre l’imagerie du prolétariat des affiches de la CNT des années 1930. « Les militants de l’autodéfense socialiste sont imprégnés des normes du genre de leur temps et associent leur engagement physique aux valeurs morales qu’ils considèrent comme viriles, sans se différencier sur ce point du reste du parti. À contrario, ils s’en distinguent par une conception militariste du militantisme », écrit Matthias Bouchenot.

Son bouquin fait l’état des lieux, politique et organisationnel en région parisienne, de deux groupes, les Jeunes Gardes socialistes (JGS) et les Toujours prêts pour servir (TPPS), qui sont au service de l’aile gauche de la SFIO, c’est-à-dire du parti socialiste.
Évidemment, ce PS n’a pas grand chose à voir avec le PS libéral d’aujourd’hui. Qui plus est, cette frange du Front populaire de combat est ouverte à l’extrême gauche, communistes révolutionnaires (trotskistes, luxemburgistes), proche des libertaires.

Mais pour le fonctionnement, on est bien loin des principes anti-autoritaires. La structure est pyramidale. Le chef fait vénérer ses muscles et son coup de poing. Les uniformes sont similaires à ceux ennemis jurés du camp d’en face, les chemises des Jeunesses patriotes et du mouvement solidariste, et ont adopté le terrain des autres fractions, Camelots du Roi de l’Action française et les milices des Croix de Feu (devenue à partir de juillet 1936 le Parti social français) qui ont des services d’ordre organisé militairement.

Et ça dit quoi sur aujourd’hui ? C’est de l’histoire, pas un manuel de combat. C’est de l’histoire, et c’est toujours utile de la mettre à jour.

Nicolas, Interco Nantes

Tout pour tous ! dans La Décroissance

mardi 15 juillet 2014 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Article publié dans La Décroissance, juin 2014.

Escargot mexicain

Dans notre n° 96 (février 2013), Majid Rahnema montrait en quoi la décroissance pouvait s’inspirer de la rébellion menée par les zapatistes au Mexique. Deux ouvrages récemment publiés permettent d’approfondir cette analyse. Le premier, une courte synthèse intitulée Tout pour tous !, fournit une bonne introduction pour se familiariser avec la longue histoire de l’EZLN (armée zapatiste de libération nationale) et comprendre le mode d’organisation des territoires autonomes du Chiapas, où s’édifie une « alternative concrète au capitalisme ». L’auteur, Guillaume Goutte, montre que « si le zapatisme n’est pas “importable” en France, il a de quoi nourrir nos luttes et les analyses et réflexions politiques qui les animent ». La couverture, représentant un escargot (l’un des symboles de l’EZLN) au poing serré, devrait interpeller les objecteurs de croissance…

Le second livre, Adieux au capitalisme, est signé par l’historien Jérôme Baschet, grand connaisseur du Chiapas et auteur de nombreux ouvrages de référence sur le sous-commandant Marcos et la révolte indienne. S’il s’attarde lui aussi sur l’expérience zapatiste, « l’une des plus remarquables “utopies réelles” mises en œuvre actuellement à travers le monde », le propos de cet ouvrage va bien au-delà des frontières du Mexique. Il offre une critique globale du capitalisme, ce « système humanicide », et esquisse des pistes pour organiser une démocratie radicale sans État, sortir de l’économie et construire l’autonomie. Certes, quelques passages du texte sont susceptibles de froisser les critiques de la technologie que nous sommes, comme celui-ci – où l’influence de l’André Corz des années 2000 se fait sentir :
« On ne peut nier toutefois qu’il [le capitalisme] développe, en même temps que des effets destructeurs, des potentialités techniques susceptibles d’être positives : énergies renouvelables induisant un rapport non déprédateur à l’environnement, technologies numériques permettant l’essor de formes de production et d’échange fondées sur la gratuité et la coopération. Il se peut que le futur postcapitaliste soit déjà là, en germe. »
Mais dans l’ensemble, ce livre résonne avec le projet de la décroissance. « Combattre le capitalisme, c’est d’abord lutter contre les normes de la société marchande en nous », écrit Jérôme Baschet, qui appelle à se défaire de la dépendance à la consommation, à abandonner la course à la production pour la production, à appliquer les vertus de modération, d’entraide et de partage.
Sans tomber dans un angélisme béat laissant croire à une insurrection inéluctable et sans fournir un programme clé en mains, Adieux au capitalisme ouvre des perspectives créatives pour sortir du fatalisme mortifère.

P.T.

« L’État m’a tabassé, il a fait son travail »

mardi 8 juillet 2014 :: Permalien

Sociologue, auteur de L’Ennemi intérieur (La Découverte, 2009), Les Marchands de peur (Libertalia, 2012), Le Théorème de la Hoggra (Bboykonsian, 2012), La Domination policière (La Fabrique, 2012), Matthieu Rigouste est aussi un de nos vieux copains. Il a été tabassé par la police toulousaine il y a un peu plus d’un an. Il lui aura fallu tout ce temps pour accepter de témoigner par écrit.

Extrait :

« J’ai passé trois jours à l’hôpital, on m’a opéré le poignet (fracture et luxation). On y a posé une vis que je garderai toute ma vie et qui me handicape. On a soigné les multiples ecchymoses et plaies sur toute la tête et les côtes. Les super-Dupont m’avaient aussi percé le tympan comme l’a relevé le médecin légiste qui m’a ausculté à la sortie de l’hôpital. On m’a reconnu soixante jours d’ITT à l’hôpital, transformés en trois jours “ au sens pénal du terme ” par la médecine “ légale ”.
Avec mes proches, nous avons d’abord hésité à porter plainte car nous savions trop bien que la Justice couvrirait la police, puisqu’elle le fait toujours, même chaque fois que la police tue. Et la Justice n’a pas besoin d’être corrompue. Elle applique normalement les lois faites par les dominants pour protéger les dominants. Il ne sert à rien de s’indigner face à la violence d’État. Il est tout à fait normal qu’un État opprime le peuple ainsi que celles et ceux qui lui résistent. C’est son boulot. Et c’est la lutte des classes. Nous pensons qu’il vaut mieux s’organiser collectivement pour arracher les racines de ce carnage. Mais le tribunal du maître est tout de même un champ de bataille. Alors nous avons décidé de porter plainte en juillet 2013, pour tenter de fissurer un peu ce sentiment d’impunité des milices d’État au pays des droits de l’homme blanc et riche. Pour contre-attaquer, en accusant non pas quelques policiers, mais l’État. Car la violence des
shtars c’est bien lui qui la fabrique. Et c’est aux classes dominantes qu’elle profite. »

Lire le texte intégral sur le blog du collectif des Panthères enragées