Le blog des éditions Libertalia

Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce dans le Journal minimal

lundi 7 octobre 2019 :: Permalien

— REVUE de PRESSE —

Paru dans le Journal minimal (4 octobre 2019).

Dans cet essai, l’activiste Corinne Morel Darleux poursuit sa critique radicale du système productiviste et propose aux citoyens de faire ce choix : refuser de vouloir à tout prix « gagner ».

Le genre.
Essai.

Le pitch.

À travers ses réflexions sur l’effondrement, Corinne Morel Darleux questionne notre mode de vie, nos conditionnements idéologiques et sociaux, nos petites lâchetés, ainsi que la recherche du bonheur dans la consommation.
Elle s’inspire de la décision du navigateur Bernard Moitessier – qui, en 1969, bien qu’en situation de pouvoir gagner la première course de vitesse en solitaire autour du monde sans escale, choisit de ne pas rentrer, de ne pas gagner, et dévia sa route vers les îles du Pacifique – pour développer dans son livre le principe du refus de parvenir.

L’autrice.
Ancienne consultante auprès d’entreprises du CAC 40, Corinne Morel Darleux a tout laissé tomber après avoir découvert le mouvement écologiste et anticapitaliste Utopia en 2005. Cofondatrice du Parti de gauche en 2008, elle est aujourd’hui conseillère régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes. Elle tient également un blog, Revoir les lucioles et publie des chroniques dans le quotidien Reporterre.

Mon humble avis.
Cet essai n’est ni une analyse sociologique, ni un manifeste écologique, ni un programme politique, pas plus qu’un livre de développement personnel… mais il est tout ça en même temps ! Avec en prime une touche de philosophie, et de poésie.
En lisant Corinne Morel Darleux, je me suis sentie moins seule : j’avais l’impression qu’elle mettait par écrit de façon pertinente, nuancée et claire, les questionnements, révoltes et convictions qui s’entrechoquent dans le brouillon de ma pensée, tout en me faisant entrevoir la possibilité d’un espoir.

Un monde vivable.
Elle nous exhorte à penser la possibilité de l’effondrement de notre civilisation comme une opportunité de faire émerger un nouveau monde, plus solidaire, plus équitable et plus respectueux du vivant. Un monde vivable où l’on ne serait plus asservis à une injonction de consommer pour servir les intérêts d’une minorité de possédants.
C’est un très joli livre, agréable à lire, à mettre entre les mains de toutes les personnes qui se sentent impuissantes face au désastre écologique et en décalage avec notre société pseudo-moderne.

Anne Gettliffe